Nuit Blanche
Première Nuit Blanche pour Juliette samedi soir! Je
vous rassure jusqu'à 21h30 seulement à quelques pas de la maison, Boulevard de
la Villette et Quartier Sainte-Marthe dans le cadre de la manifestation qui agite
la Capitale chaque année début octobre.
Nous étions particulièrement gâtés cette année car notre quartier était sans doute l’un des plus animés.
Symbolisant l’Est parisien sur la programmation de la maire de Paris, les lieux principaux étaient le Quartier Sainte Marthe, l’école d’Architecture, le boulevard de la Villette et le Haut de Belleville ainsi que le rue Fontaine au Roi, la Maison des Métallos. De quoi faire pâlir les Beaux Quartiers ! Mais c’est de Belle Ville qu’il s’agit !
L’arrivée de l’école d’archi ou la récente biennale de Belleville auraient-elles eu un fort impact ? L’activité artistique de Belleville commence réellement à sortir de l’ombre.
Un chouette retour sur investissement pour tous ceux qui ont cru en ce quartier depuis des années, les micro-galeries ne cessent de fleurir dans des endroits parfois insolites comme la rue Burnouf, la rue Moignon.
Les loyers sont moins chers et certains espaces encore inexploités me direz-vous.
Un joli coup de nez également à la tension sociale qui peut parfois caractériser notre quartier qui demeure un véritable Lieu de Vie : ni ghetto pour riches, ni ghetto pour pauvres et pas encore trop bobo ! Un terrain incroyable de mixité culturelle : plus de cinquante nationalités peuplent le 19ème !
Les deux évènements qui nous ont marqué :
Quartier Sainte Marthe
L’œuvre de Claire Fontaine, artiste collective du quartier
Étrangers partout QDM, enseignes lumineuses en 21 langues différentes, affichés dans les différentes rues du quartier.
Très engagé, le concept souligne ainsi le multiculturalisme de Belleville.
Langues déclinées : arabe, basque, chinois, créole, croate, espagnol, esperanto, grec, hébreu, italien, néerlandais, norvégien, portugais, romani, russe, serbe (cyrillique), tibétain, turc, wolof et yiddish.
Boulevard de la Villette
La parade de Rirkrit Tiravanija et Arto Lindsay.
Un groupe de jeunes filles ôtent au fur et à mesure les t-shirts superposés dont elles sont vêtues. Les slogans politiques qui y sont inscrits sont déclamés tandis que le groupe de musiciens d’Arto Lindsay, installé sur un des camions de la parade, joue en live créant ainsi la bande-son de ce défilé. Parade, manifestation ou forme inédite de strip-tease politique ?
Né à
Buenos Aires en 1961 et vivant en Thaïlande et à New-York, Rirkrit Tiravanija s’est fait connaître par ses performances
interactives sollicitant la participation directe du public autour de rituels
sociaux ou de
moments de convivialité universels.
Quant à Arto Lindsay, guitariste, chanteur, compositeur et producteur de musique américain, il a été membre de plusieurs formations dont, DNA (l'un des initiateurs de la no wave), The Lounge Lizards, Ambitious Lovers, ou encore The Golden Palominos.